31 janvier 2010

Donner une leçon à Issa Hayatou

Ainsi donc la CAF a décidé de sanctionné le Togo. Je m’attendais à tout de cette organisation sauf à s’abaisser à ce point sous le prétexte d’appliquer son règlement. Issa Hayatou et sa bande ont vite fait de passer par compte de pertes et profits la mort d’Amélété et d’Ocloo, tués lors de l’attaque contre le bus des Eperviers à l’entrée de l’enclave de Cabinda. Ils évoquent l’ingérence du gouvernement togolais, lequel avait décidé le rappel de l’équipe après l’incident que la CAF avait tenté de faire passer pour un fait divers.

La vérité c’est que le Togo a empêché Hayatou de gagner plus d’argent à la CAN angolaise. Mais à voir les choses de plus prêt, je me demande si Hayatou et les siens n’ont pas pris cette décision – suspension pour deux édition de la CAN et amende de 50 mille dollars américains – pour faire chanter le Togo. En effet le verdict de la CAF est tombée le lendemain du dépôt d’une plainte par les familles des victimes togolaises contre la CAF, Issa Hayatou, l’Etat angolais et le FLEC (mouvement rebelle du Cabinda dont un leader exilé en France avait revendiqué l’attaque). Cette plainte auprès de la justice française pourrait faire des remous et entacher durablement la CAF et son président. Il faut s’attendre à ce que cette mafia exige le retrait de la plainte contre l’annulation de la suspension…
Mais déjà, les réactions suscitée par cette décision sont assez incisives pour que les dirigeants de la CAF commencent à se faire des soucis. J’ai initié un groupe sur Facebook qui, moins de 24 heures après compte plus de 500 membres ! Des pétitions circulent sur le net. Des mouvements de solidarité s’organisent.

Je crois toutefois qu'au delà de nos émois légitimes qui témoignent de notre rejet de l'injustice, il nous faut nous organiser pour contrer les prébendiers de la CAF. Aujourd'hui le Togo a la chance d'avoir toute la presse mondiale et des amoureux du ballon rond de par le monde de son côté. La suspension du pays pour quatre ans est un acte suffisamment grave qui doit provoquer un séisme au sein du Comité exécutif de la CAF. Hayatou a essuyé ses godasses sur le Togo parce que ses recettes ont diminué à Angola 2010, du fait de "l'insolence d'un petit pays qui a osé lui tenir tête". Il n'est rien d'autre qu'un dictateur affairiste, arriviste à l'ego maladroitement aiguisé!
Ceux qui me connaissent savent que je suis rarement sinon presque jamais en phase avec les décisions des autorités politiques togolaises. Mais là, le rappel des Eperviers par le Gouvernement de Gilbert Hougbo était bien réfléchi, au regard de l'impertinence d'Hayatou qui, à Cabinda, face à des joueurs sous le choc affichant point de sutures, pleurs et je ne sais quels autres signes de rescapés de la mort, affirmait "nous ne pouvons rien changer, quelle que soit votre décision, nous comprendrons. Vous ne serez pas sanctionnés...". Au final les comptes ont été faits et le couperet est tombé !

Arrêtons de montrer aux yeux du monde que nous sommes des peuples arriérés. Il nous faut la tête d'Hayatou (qu'il quitte la CAF et non qu'on lui donne la mort qu'il a fait donner à Stan et Amélété). Nous voulons connaître ceux qui sont avec nous au sein de l'UFOA, les autres fédérations africaines, la CAF, la FIFA et dans le monde du business sportif pour donner à Issa Hayatou une leçon de solidarité sportive! Seul son départ nous calmera, ensuite viendra le rétablissement des Eperviers dans leur droit.

Merci de partager la cause commune. La justice vaincra!
Rendez vous dans le groupe ‘’Contre la sanction du Togo par la CAF’’ sur facebook. 

02 janvier 2010

Heureuse année?


Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai attendu le deuxième jour de la nouvelle année pour formuler mes voeux aux lecteurs de mon blog! Dieu sait, je ne suis pas un adepte des rituels. Et tout ce qui est trop commun me parait rébarbatif (comme dirait un bon francophone, si ce mot traduit le fond de mes humbles pensées).
J'ai reçu moi-même peu de voeux cette année. La plupart de mes amis aiment à le faire par téléphone, or, depuis quelques jours, je suis hors de contact. Je vous ai eus! Quelques voeux me sont parvenus par email quand même, et puisque mes collègues et amis sont plus prompts que moi en ces choses, j'ai la lourde responsabilité de leur répondre en formulant mes ''voeux réciproques", toutes lettres comptées.

Je me suis même essayé à quelques comparaisons et j'ai trouvé que d'une année sur l'autre, on n'innove guère en matière de voeux. Avouez que les gens vous disent presque toujours les mots de circonstance qui leur viennent en premier dans la tête. Pourvu que ça sonne bien. Pas moyen d'être original, une nouvelle année est une nouvelle année et il faut l'accepter comme telle. Elle est sensée apporter du bonheur, même pour ceux qui n'en auront presque jamais dans leur vie. Ceux-là ont au moins droit à ce qu'on la leur souhaite: santé, prospérité, amour, argent, succès...

J'ai aimé la formule ''que tes voeux les plus chers se réalisent'' qu'un vieil ami vient de me balancer. C'est un package que vous adaptez à vos besoins et tant pis si vous ne pensez à rien de concret! A vous de jouer...

Je souhaite à tous mes frères Africains qu'ils passent de bonnes fêtes d'indépendance, pour ceux dont le pays aura 50 ans en 2010. Les Camerounais ont dû inaugurer le bal en commémorant cet événement le jour de l'an! Quelle idée de prendre son indépendance un 1er Janvier? Je déconne peut-être, surtout que des dizaines de milliers de Camerounais ont versé leur sang avant que la France ne daigne foutre la paix à cette nation. Ce qui n'empêche pas Sarkozy à inviter les armées africaines à venir défiler le 14 Juillet prochain sur les champs Elysées. Foutaise!

Certains Occidentaux pensent que nous sommes une race de fêtards, mais il faut toujours des préjugés pour faire ce monde. Et si d'ici décembre quelques dictateurs tombent et que l'espérance renait, alors, vous méritez d'être heureux.

La fabrique de terroristes


Les Nigérians n'en finissent pas de condamner l'acte de leur jeune concitoyen  Umar Farouk Abdulmutallab, qui a tenté le 25 décembre 2009 de faire exploser en vol un avion de la Northwest airlines. Les condamnations les plus fermes viennent de la communauté musulmane de ce pays, laquelle affirme ne pas comprendre le geste du petit. C'est vrai, on peut tout reprocher nos frères Nigérians sauf de ne pas tenir à leur vie! Mais ce serait mentir que ne de pas reconnaitre que le Nigeria, secoué depuis quelques années par toutes les formes d'extrémismes religieux, surtout musulman, ne soit pas prédisposé à l'émergence des adeptes d'Al-Qaïda.

Les premières réactions des officiels nigérians tendaient même à douter de la nationalité du jeune terroriste. Ils ont prétendu qu'un Nigérian ne pouvait poser pareil acte. Mais une fois l'identité du jeune homme et sa filiation exposées par les médias internationaux, le gouvernement d'Abuja ne pouvait que coopérer aux enquêtes tout en déplorant l'événement.

Pourquoi donc un Nigérian n'aurait-il pas la possibilité de devenir terroriste, se laisser aller à la déchéance suprême du sacrifice et donner la mort au nom de d'Allah, par les mêmes voies que les milliers de militants islamistes qui peuplent la terre? On a déjà vu des terroristes américains, français, anglais, allemands... sans que cela ne frustre... Umar Farouk, fils de banquier de son état n'est pas exempt des maux qui souillent notre société, pays pauvres et pays riches y compris. Le terrorisme est un mal mondial et aucun peuple n'en est épargné, surtout pas ceux d'Afrique.

Les signes sont clairs, l'Afrique offre au mouvement terroriste Al-Qaïda des conditions favorables au recrutement de jeunes musulmans prêts à se sacrifier. Déjà le Sahara est secoué par des prises d'otages: le Mali, la Mauritanie, l'Algérie et le Maroc ont sont sérieusement secoués.

La vraie question qui mérite l'attention de tous, c'est de savoir quelle forme d'éducation rend les jeunes vulnérables au discours des islamistes qui charrient la haine et la mort. Il faut prendre les mesures adéquates, renforcer les coopérations qui permettent de démasquer à temps et annihiler les velléités de ces malades tueurs qui sont parmi nous. Ce n'est pas une petite affaire. Ajouter la lutte contre le terrorisme à toutes les priorités qui préoccupent les Etats n'est pas sans susciter des questions.